Depuis plusieurs jours, les médecins assistants cliniciens candidats spécialistes (MACCS) sont en colère. Ils dénoncent les grandes inégalités de rémunérations et de conditions de stages entre les hôpitaux où ils exécutent leurs stages ainsi que les conséquences néfastes qu’ils subissent au quotidien d’une confusion de rôles employeurs-formateurs dans leurs relations avec leurs maîtres de stage. Le problème n’est malheureusement pas nouveau et la pandémie a exacerbé les difficultés qu’ils rencontrent sur le terrain.

Laurence Hennuy (Ecolo) et Barbara Creemers (Groen) ont donc déposé une proposition de loi, en mars dernier, à la Chambre des représentants, pour modifier le statut des MACCS et des MGG pour une meilleure protection sociale et une amélioration de leurs conditions de travail.

« Cette proposition de loi vise à créer, comme c’est le cas pour les candidats médecins généralistes, un organe indépendant francophone et un néerlandophone qui endosseront le rôle d’employeur unique pour l’ensemble des candidats spécialistes stagiaires », explique la députée fédérale Laurence Hennuy

« Il faut également savoir que ni les médecins candidats spécialistes en formation, ni les candidats stagiaires en médecine générale ne bénéficient d’un statut social complet. Par conséquent, ils ne peuvent pas cotiser pour se constituer des droits à la pension légale qui tiennent compte de ces années travaillées, ni avoir accès aux allocations de chômage. Et pourtant, ces futurs médecins travaillent tout autant que leurs supérieurs… C’est pourquoi nous proposons la constitution d’un statut social complet leur permettant de cotiser pour une sécurité sociale complète, dont le secteur pension », indique Laurence Hennuy.

« Il est grand temps d’avancer sur ce dossier épineux et pouvoir donner des perspectives convenables et réalistes aux futurs médecins spécialistes et généralistes qui se donnent sans compter pendant la crise », conclut la députée fédérale Ecolo.